Une semaine de jeûne

Il y a une semaine, je partageai avec vous à travers Instagram ma semaine de cure de jus avec Biotta. J’ai posté mes repas quotidiens et vous avez été nombreux à me poser des questions. Je vais tenter d’y répondre dans cet article.

Tout d’abord, l’objectif de cette cure était pour moi de me nettoyer en profondeur et faire profiter mes intestins d’un repos. Faire un jeûne nécessite d’être en bonne santé, ce n’est pas un aspect négligeable. Il faut également être prêt mentalement, le corps va être mis à rude épreuve. Si vous avez le moindre doute, je vous recommande d’en parler avec votre médecin avant d’entreprendre la cure pour être rassuré.

Le jeûne existe dans toutes les cultures ou on lui attribue nombreux bienfaits. Il permet de mettre de corps au repos. À force, on ne sent rend plus compte, mais digérer des aliments soldes demande une énergie gigantesque à notre petit corps. C’est une des raisons, par exemple, qui font nous sentir lourds et ensommeillés après un bon repas. À ce moment-là, on n’a qu’une envie : filer à la sieste ! Mettre les systèmes digestion au repos va permettre d’éliminer les toxines accumulées comme sur le principe de la vidange. Cela va permettre aux organes digestifs de se vider totalement : les gaz et autres petits tracas digestif disparaissent. Le jeûne a aussi la réputation d’améliorer la clarté mentale, car l’énergie habituellement mobilisée pour la digestion peut être gardée pour la réflexion, la concentration. Et puis, on le sait tous, les jus de fruits/légumes ont le privilège de contenir des bonnes vitamines, minéraux et fibres solubles que le corps assimile facilement.

Et donc, une cure de jus permet de mettre le système digestif au repos, tout en continuant d’apporter au corps les nutriments essentiels et précieux.

Avant de vous faire le récit de mon expérience, je pense qu’il est essentiel de clarifier certains aspects en ce qui concerne ce type de cures.

Pourquoi l’idée une durée d’une semaine ?

Faire un jeûne entraîne dans notre corps une série d’étapes qui va lui permettre de s’adapter à cette nouvelle privation de nourriture.

Ces changements au niveau métabolique se déroulent en 3 phases :

Phase protéique — 1er au 3e jour.

Pendant cette phase, le glucose — nécessaire à l’activité cérébrale — est synthétisé à partir des acides aminés des protéines musculaires. Autrement dit, le corps digère ses propres muscles pour continuer à fonctionner de manière optimale.

Phase cétonique — 4e au 40e jour.

Dans le but d’économiser les protéines corporelles, le corps utilise l’énergie stockée sous la forme de graisse pour fonctionner. Les graisses sont soit utilisées en tant que telles, en étant brûlées comme un carburant soit elles sont transformées en corps cétoniques afin de fournir de l’énergie au cerveau, qui est lui incapable de produire de l’énergie directement à partir des graisses. Cette phase est caractérisée par la diminution/disparition de la sensation de faim, mais des fringales peuvent subsister.

Phase terminale – à partir du 41e jour.

Le corps recommence à puiser dans ses protéines pour produire de l’énergie. Peu à peu, les structures nobles du corps sont altérées, entraînant la mort si la privation de nourriture persiste.

En faisant, un jeûne d’une semaine permet d’atteindre la phase cétonique. Durant cette phase, le corps va se mettre en mode « alerte ». La privation de nourriture entraîne un stress adaptatif qui pousse notre organisme à mobiliser toutes ses réserves en énergie — directement dans les tissus adipeux. Il va alors lancer les mécanismes d’auto-détoxication qui est habituellement passif à cause de notre mode de vie et de notre alimentation un peu trop copieuse et trop riche !

Je voulais vraiment revenir avec plus d’attention sur ces points.

Maintenant, comment s’est passée la cure ?

La décision de jeûner

Faire un jeûne m’a longtemps paru comme quelque chose de difficile. Me priver de nourriture me semblait fou et cela me semblait être un truc à vivre pleinement, et dont je ne me sentais pas prête. Un peu comme si arrêter de manger pendant un temps donné était une épreuve gigantesque et dont il fallait une force mentale infaillible.

J’ai plusieurs copines dans mon entourage qui sont adeptes de la cure BIOTTA et pour lesquelles tout le processus s’est avéré concluant. J’en ai alors parlé avec mon dude sans vraiment oser franchir le pas. Le moment s’est présenté de tenter l’aventure, après l’hiver, on se sentait « encrassée » et il m’en a reparlé. Aussitôt dit, aussitôt commandé, je sentais que j’en avais aussi besoin.

Le choix du programme de jeûne

Afin de bénéficier d’un programme encadré, celui-ci est conçu par des nutritionnistes — éléments rassurants. Nous avons choisi de suivre le programme « ma semaine Wellness » de la marque Biotta, composé de 6 L de jus de fruits et légumes bio pressés avec ménagements, à répartir sur une semaine avec une tisane et de l’eau en abondance.

La vue de ce carton de bouteilles a eu sur moi des effets contradictoires : l’excitation de tenter une nouvelle aventure, et la crainte de ne pas être capable de tenir le coup avec si peu ! J’ai décidé de mettre toutes les chances de mon côté en arrêtant les activités physiques durant cette semaine. Je vais écouter les besoins de mon corps et qui mieux que lui pour me guider dans ses besoins ?

Nous étions prêts autant matériellement parlant que mentalement ! J’étais pleine de doute (que je pense tout à fait normal) j’étais partagée entre la crainte de ne pas être capable de tenir le rythme avec si peu en décevant au passage mon dude et l’excitation de cette nouvelle expérience à deux !

La semaine de jeûne

La 1ère journée est un jour de « préparation » pour habituer le corps à se restreindre progressivement. Après cette simple première journée à réduire les quantités, déjà je me suis sentie « dégonflée » et moins lourde au coucher.

Le 2ème jour, les aliments solides sont totalement bannis. Je n’ai ingéré que des liquides. La première partie de la journée s’est avérée facile. Durant l’après-midi, j’ai commencé à ressentir les premiers signes de rébellion du corps : tournis, maux de tête et perte d’énergie). Cette fin de première journée fut plutôt rude, lorsque je pensais à la nourriture (toute la journée !!) je pensais GRAS — GRAS — GRAS. L’impression que la semaine ne finirait jamais…

Je sentais que je devais un peu ralentir le rythme, mais l’excitation de vivre cette nouvelle expérience était moteur qui m’encourageait à vivre la chose pleinement.

En ce 3ème matin, je me sens mieux et mon énergie est revenue ! HOURRA ! Je me suis même laissée tenter par une petite séance de 15 minutes de yoga, toute douce. Boire des jus ne me dérange pas plus que ça, ce qui a été plus rude était de cuisiner au travail et de ne pas pouvoir y toucher. J’ai également réduit mes apparitions sur Instagram qui regorge littéralement de bouffe haha ! La faim en fin de compte n’était pas tellement présente, j’ai pu travailler et garder mon rythme normal.

L’expérience se prolongeait, les 4èmes et 5èmes jours, la faim n’était vraiment pas présente. L’énergie en plein j’avais cette sensation que mon corps vide était frais et disponible.

Les derniers jours, je me suis sentie au mieux de ma force. Je n’avais jamais ressenti ça : une énergie de folie, la bonne humeur m’avait envahie ! Je me suis vue patiente dans des situations où « avant » je n’aurais pas réussies à garder mon calme.

Je ne ressens plus l’envie de manger lorsque les autres mangent en face de moi. Je suis fière d’en être là ! J’ai la sensation libérée d’être du poids de l’alimentation dans mon quotidien, sans repas. Les journées deviennent des espaces vastes et libres, disponibles à tellement d’autres choses ! J’étais vraiment étonnée de voir la capacité de notre corps à fonctionner en n’ayant aucune nourriture solide pour le faire fonctionnel, c’est épatant. J’ai pu mesurer pleinement combien le corps est nourri et régénéré par des jus de bonne qualité. Prendre du recul sur ma relation à la nourriture m’a permis de mesurer la pression que je pose sur mon organisme quand je mange pour assouvir des envies qui ne sont pas de la faim. Pour ne pas choquer mon estomac, j’ai aussi appris à boire en prenant le temps, et j’ai été surprise de voir qu’enfaîte, ça change TOUT !!

Le jour de reprise de l’alimentation “normale”, je n’ai pas pu manger les quantités que le programme recommandait. Le soir, par exemple, au menu 2 pommes de terre et 2 carottes, je n’ai pu manger que la moitié de chacun des aliments. Mon estomac avait grandement rétréci et j’ai dû écouter mon corps pour ne pas le surmener d’un coup. J’ai mis 3 jours à manger un repas entier. Encore aujourd’hui, je remarque que je mange moins en quantité, car je prends plus de temps pour mastiquer et manger. Depuis, nous avons continué sur un mode d’alimentation plus saine et la sensation de ballonnement se fait moins sentir. La majorité des sensations que j’ai décrites, mon dude l’a ressentie lui aussi.

Découvertes au travers du jeûne

Tout en restant la même, en faisant la même chose que d’habitude, j’ai découvert ou réalisé une conscience, une profondeur et une clarté en moi. Un état qui ne nécessite pas une heure de méditation et qui est là simplement, de façon évidente. Je me suis découvert un nouvel apport avec la nourriture lorsque j’ai pu « remanger ». J’ai trouvé dans cette expérience de semaine de jeûne un moyen fort de me reconnecter avec moi-même et de remettre de la conscience dans ce que je ressens pour moi-même. Le fait de s’arrêter pour sentir et goûter plus intensément ont été une réelle découverte. Cela m’a reconnectée avec le plaisir de manger, simplement. Je n’avais juste pas la bonne manière ! J’ai appris à prendre plus de temps pour savourer mes repas. Plus largement, cette pleine conscience qui s’est immiscée en moi naturellement s’est inséré dans tous les aspects du quotidien.

Après cette cure, je me suis laissée guidée par le ce nouveau rythme dans mon corps. J’ai ressenti pour la première fois la vraie notion de « lâcher prise » — durant la semaine ou l’on ne mange pas, on se rend vraiment compte que la nourriture est présente partout.

J’ai perdu 4 kilos durant la cure et après 2 semaines ou je me suis fait plaisir j’ai repris 2 kilos. Je me sens vraiment bien et je pense qu’une fois par année cela peut qu’être bénéfique pour le corps.

Au delà d’avoir nettoyer mon corps, je me suis sentie aussi nettoyé dans ma tête. Cette cure était aussi un bon moyen de me nettoyer et de repartir à zéro avec une bonne alimentation.

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